Parquets Hulot : rénovation et pose de parquets, terrasses et boiseries à Paris

CoFaber : Qu’est-ce que vous proposez comme prestations ?

Philippe Hulot : Je suis menuisier de formation mais ma spécialité, c’est la rénovation des parquets, des terrasses bois, des escaliers et des boiseries en général. Je fais aussi de la pose de parquet, mais pas de pose d’escalier. J’ai plus souvent des demandes d’entretien ou de rénovation de parquet que de pose. Il s’agit de ponçage, d’application d’huile et de vitrification. Il y a énormément d’appartements haussmanniens à Paris avec de vieux parquets de plus d’une centaine d’année qu’il faut entretenir.

C : En quoi consistent en fait les traitements que vous êtes amenés à appliquer ? Quel est votre savoir-faire ?

PH : Déjà je fais un ponçage avec minimum trois abrasifs différents, à l’aide de trois machines différentes et ensuite j’applique un vernis Intensiv de la marque Blanchon ; c’est un vernis haut de gamme français de classe A+, qui respecte l’environnement. Pour un travail de grande qualité, la dernière machine à utiliser est une monobrosse avec quatre disques de ponçage qui effacent toute trace d’abrasif. Je travaille en collaboration avec des auto-entrepreneurs qui eux-mêmes travaillent avec d’autres entreprises en prestation de service et je sais, d’après eux, que la grande majorité des entreprises n’appliquent que deux couches de vernis. Moi, je respecte à la lettre les fiches techniques des produits, j’en applique trois. La raison en est qu’entre la deuxième et la troisième couche de vernis, le délai de séchage est beaucoup plus important, entre trois et cinq heures.
J’ai investi dans des machines fabriquées entièrement à la main à Bonneuil-sur-Marne (94) de marque Repex, c’est une marque française qui a plus de 50 ans. Leurs moteurs avec les bobines de cuivre sont assemblés à la main dans leurs ateliers, ce qui confère à ces machines une longévité de 30 ou 40 ans. Il y a de fait encore des parqueteurs qui ont toujours leur machine d’une trentaine d’années. Mes machines sont couplées à des aspirateurs Festool très puissants pour limiter au maximun les poussières. En plus de ces grosses machines de ponçage, on a aussi besoin d’outillage portatif et pour cela je, travaille avec la marque Festool. C’est une des meilleures marques qui existent en électroportatif pour les menuisiers. Viennent ensuite les papiers de verre, très importants, en zirconium ou en saphir. On travaille avec des papiers qui coûtent assez cher et qui sont très efficaces. En général, ils sont de marque Norton.

Machines Repex utilisées par Parquets Hulot

C : Pouvez-vous nous parler des divers objets sur lesquels vous êtes amenés à travailler ?

PH : En plus du travail en intérieur sur les parquets, les escaliers et les boiseries, on s’occupe aussi en extérieur des terrasses. On rénove le parement supérieur, sans intervenir sur ce qu’il y a en dessous et on fait la pose de terrasses neuves, sur béton ou sur terre avec des plots réglables. Dans la moitié nord de la France, on privilégie la pose vissée en plein bois à la pose clipsée à cause des variations climatiques. Cela fait partie des particularités à signaler au client. J’ai également collaboré avec un architecte – M. Ronan le Hyaric – sur un magnifique escalier récent sur trois niveaux avec un ponçage fin et une mise en teinte noire du limon central et application d’un vernis sur l’ensemble. Le résultat est sublime.

Ponçage fin et mise en teinte noire d'un escalier conçu par l'architecte Ronan le Hyaric

C : Quel est votre rythme de travail ? Quelle est la durée moyenne d’une prestation, pour combien de mètres carrés … ?

PH : C’est très compliqué de répondre à cette question. On peut dire qu’on fait 25 m² dans une journée, mais cela reste très relatif. Lorsqu’on a du parquet très abîmé, très affaissé, on met beaucoup plus de temps et le temps de séchage, en fonction du taux d’hygrométrie de l’air, a aussi un impact important sur le temps de travail. Quand il s’agit de lames droites, cela va plus vite que pour du parquet Point de Hongrie ou du parquet Versailles. Cela nous fait toujours de grosses journées ! Ce que je dis à mes gars, c’est « tant pis si on met deux jours, mais à partir de 30 m², on aura plus de mal à assurer la qualité sur une seule journée ».

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C : Est-ce qu’il n’est pas compliqué de pouvoir retrouver le même modèle de parquet quand vous faites un remplacement ? Vous arrive-t-il de devoir réaliser des lames sur-mesure ?

PH : Je suis menuisier au départ comme mon père, menuisier ébéniste. Je réalise souvent des barres de seuil massives sur-mesure ou des lames en réparation isolées. Je connais des revendeurs de parquet ancien déposé lors de rénovations. Il m’est arrivé de réaliser des teintes de parquet sur-mesure au début et je m’attirais alors plein de soucis, parce que les teintes ne convenaient pas toujours au client, et en plus je ne faisais pas payer le temps passé à faire des essais sur des échantillons. J’évite donc de proposer à mes clients de teinter du parquet pour rattraper une teinte existante vieillie artificiellement car c’est souvent source de problèmes. De toute façon, j’ai assez de chantiers pour éviter de m’engager sur des prestations risquées.

Rénovation de parquets

C : Quel a été votre parcours professionnel ?

PH : C’est très particulier. Mon père étant menuisier ébéniste, j’ai choisi la menuiserie par habitude. Je suis parti ensuite comme conducteur de travaux bâtiments, ouvrages d’art et génie civil à la SNCF. Je suis aujourd’hui toujours à la SNCF, mais en temps partiel. J’ai lancé ma propre activité en 2012 en bricolage multiservices puis petit à petit, je suis revenu à mes origines dans le bois avec la restauration de parquets haussmanniens. Cela fait à peu près quatre ou cinq ans que je ne fais que de la rénovation dans le bois. J’ai réussi à investir pendant sept ans pour pouvoir avoir aujourd’hui l’ensemble des machines professionnelles nécessaires à mon travail et pour créer trois sites internet et développer ma clientèle.

Pose de terrasse sur plots

C : Comment trouvez-vous vos clients ?

PH : Outre mes trois sites web, je suis sur Leboncoin. C’est pas mal à condition de bien préciser le domaine d’intervention et de passer un peu de temps à filtrer les demandes. Je fais aussi de la publicité Google AdWords. Autrement, j’ai des amis qui ont des grandes entreprises dans le bâtiment et qui me confient beaucoup de chantiers mais aussi beaucoup de connaissances comme des architectes qui recherchent des prestations de qualité pour une clientèle aisée.

C : Quelles sont vos fourchettes de prix ?

PH : En général, pour un ponçage et une vitrification soignée, on va être entre 30 € et 40 € le mètre carré, mais tout dépend de la configuration et de la taille de la surface à traiter. Je suis peut-être un petit peu plus cher que certains concurrents mais je fais du travail de grande qualité avec un outillage haut de gamme. Il y a beaucoup d’entreprises de parquet qui font de l’abattage, un ponçage grossier puis deux couches de vernis bas de gamme non classé A+. Moi, j’ai toujours le plaisir du travail bien fait.